L'essentiel de la  rencontre avec les habitants de la Basse-Ville,





Les réunions en Basse-Ville sont toujours très vivantes et particulièrement enrichissantes. L’esprit de solidarité et de progrès a soufflé sur les réflexions des habitants lors du Forum santé des Habitants à la Maison de Quartier. Toujours soucieux de pointer les inconforts face à la santé et au bien-être, les participant travaillent néanmoins à la co-construction de pistes d’actions. 

Pour l’essentiel de notre rencontre à la Maison de Quartier de la Basse-Ville,

-       Inquiétude des habitants sur la disparation progressive des praticiens de santé dans le quartier, et, sur le dunkerquois. Plus largement, Les habitants s’interrogent sur la place des services publics et des commerces de proximité. 

-       Inquiétude des habitants pour retrouver un médecin référent lors d’un départ à la retraite du praticien. Des habitants sont amenés à se déplacer dans des communes éloignées pour trouver la possibilité de se faire soigner. 

-       Le renoncement aux soins est fréquent lors de prise de rendez-vous avec des spécialistes (ou plus récemment des dentistes) pour des questions de mobilité ou de délais d’attente. 

-       L’accueil aux urgences du CHD a été pointé pour l’accompagnement des mineurs. Il reste une incompréhension pour les habitants de ne pas pouvoir suivre l’enfant dans le processus de prise en charge.

-       La maison médicale de garde a été pointée positivement comme un bon relais.

-       Les habitants pointent la difficulté de mobilité des seniors du quartier. Ils relèvent des situations d’isolement, dont problématiques de mal-être et de santé.

-       Les habitants souhaitent une plus grande écoute et une meilleure réciprocité avec les institutions. La Basse-Ville doit valoriser son image et ne plus passer pour un quartier difficile ou oublié. 

-       La proximité des organismes comme la CAF ou la CPAM n’apparaît plus comme une plus-value car la dématérialisation administrative met en évidence la fracture numérique, et, la difficulté de communication avec ces institutions. 

-       La question de l’éco-citoyenneté est saillante, tant par l’expérience du jardin partagé et l’engagement des habitants pour une meilleure qualité de vie au sein du quartier, que par le cadre de vie qu’il reste toujours à améliorer. Quid des terrains libres en Basse-Ville ? Il est à noter un nouvel engagement des habitants pour faire vivre le jardin partagé. Il est à noter que les habitants sont favorables à la campagne de communication locale contre les déjections canines.

-       Les habitants expriment une volonté d’harmoniser les services publics avec ceux des nouvelles communes associées de Dunkerque. Ils pointent des différences dans les services apportés à la population. Dans le champ de la santé, ils relèvent l’existence d’une mutuelle pour tous à Saint-Pol-sur-Mer.

-       La qualité urbaine importe beaucoup aux habitants, il la considère comme un élément favorisant le bien vivre dans son quartier. Les habitants ont conscience que l’ANRU a apporté beaucoup d’éléments favorables au quartier, néanmoins il serait intéressant de rénover la maison de quartier et son petit jardin. 

-       La priorité de la jeunesse reste l’emploi. Les jeunes souhaiteraient également un quartier plus animé le weekend. Ils reconnaissent la nuit du sport (à la salle des sports du Carré de la Vieille) comme une réussite pour les jeunes majeurs. 

-       Une réflexion reste à mener sur la discontinué des temps de l’enfant lors des activités scolaires, périscolaires ou extrascolaires. Les repères pédagogiques ne sont pas les mêmes, les structures ne sont pas financées de la même façon impliquant une différence de qualité des activités. 

Premières propositions des habitants de la Basse-Ville : 

-       Pourquoi ne pas réinventer un système de santé de proximité, notamment avec des spécialistes de santé qui se déplaceraient  en camionnette sanitaire dans les quartiers ?

-       Pourquoi ne pas créer un système de solidarité comme « Blablacar » (par exemple : habitants, service civique, partenaires institutionnels) pour accompagner des personnes peu mobiles afin de leur permettre de se rendre à des rendez-vous de spécialistes ?

-       Pourquoi ne pas bénéficier des agrès sportifs de plein air (dans le sens de la continuité de ceux existants sur le bord du canal), ou d’aire de jeux sur les terrains libres de la Basse-Ville ?

-       Pourquoi ne pas solliciter la municipalité avec un projet porté par les habitants pour pouvoir bénéficier de la salle de sports du Fort –Louis afin de porter des actions à l’image de la Nuit du Sport ?


Les habitants ont exprimé la volonté de s’engager pour co-construire le mieux-vivre dans le quartier. 

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